dimanche 26 février 2017

Source Marie-Christine Hydroxydase - Le Breuil-sur-Couze (Puy-de-Dôme)

La source a été découverte fortuitement en 1902 lorsqu’un forage, descendu à 200 m, effectué sur les confins du bassin minier de Brassac-les-Mines pour rechercher du charbon sur la commune du Breui-sur-Couze fit jaillir de l'eau. Très vite, les vertus de l'eau minérale de la source Marie-Christine sont mises en évidence par l'usage qu'en font les gens du pays : certains habitants s'en servirent pour laver de petites blessures et constatèrent une accélération de la cicatrisation.
En 1906, Louis Tixier, pharmacien de Saint-Germain-Lembron acheta le terrain où un deuxième forage fit jaillir de l’eau à 1 kilomètre du premier. Il donna le nom de « Grande source Ludovic » à la source.
La compagnie Hydroxydase obtient son autorisation ministérielle d'exploitation en tant qu'eau minérale naturelle sous le nom de Marie-Christine.
C'est une eau froide (13°9 à l'émergence) légèrement carbogazeuse à l'état naturel de type bicarbonatée-sodique et calco-magnésienne.
La société des eaux minérales naturelles du Breuil et du Broc fut autorisée à exploiter la source que le 28 juin 1921. La source Marie-Christine est déclarée d'intérêt public par le décret du 2 septembre 1934.

L'exploitation de la source Marie-Christine a été abandonnée et remplacée par celle d’un nouveau forage  «  la source Marie-Christine Nord », autorisée depuis le 31 décembre 1979, et qui a reçu son autorisation définitive en date du 17 juin 2009.




Les bâtiments de la société Hydroxydase au Breuil-sur-Couze
 

La source Marie-Christine qui ne débite plus



Carte ancienne de la source Marie-Christine

Source de la Combelle ou Source Fontaine salée - Beaulieu (Puy-de-Dôme)

La source de la Combelle ou source Fontaine salée se situe sur la commune de Beaulieu, au bord de l’Allagnon.
Cette source est décrite dans l’ouvrage du Dr Nivet paru en 1846 où il signale que l’eau arrive dans une vasque agitée par intermittence par de grosses bulles de gaz. Cette eau aurait été exploitée et mise en bouteille avant la guerre de 14.
A l’origine, la source consistait en un captage aménagé à l’intérieur d’une galerie. L’émergence de la source n’était pas visible. En 1992, le BRGM signale qu'il n’y avait pas de débit visible car il faut actionner une pompe à bras pour voir couler une eau gazeuse et limpide avec une température de 10°C environ.
 
La galerie avec l'ancienne vasque de la source



La source originelle est tarie car un forage réalisé en 2008 (date inscrite sur le socle en béton du forage) avec une mise en place d’un tubage semble avoir recaptée la source. Ce captage donne une eau froide, très gazeuse assez agréable au goût.



La source et l'ancien bâtiment d'embouteillage















Lors de ma deuxième visite en mars 2019, la source ne coulait plus.

Mais elle coulait de nouveau en septembre 2020 (vidéo)




Source de Chabetout (Ardes-sur-Couze), Source de la Colline et source du Cerisier (Augnat) (Puy-de-Dôme)

Dans la vallée inférieure de la Couze d’Ardes de nombreuses sources minérales sont présentes comme les sources de Chabetout et les sources d’Augnat. Un sentier « découverte » des sources a été élaboré par le Conservatoire des Espaces et Paysages d'Auvergne avec le soutien de la société Arvie.
Des pièces de monnaies romaines trouvées dans un bassin en ciment semblent indiquer que ces eaux minérales étaient connues et fréquentées à l’époque gallo-romaine.
À partir de 1850, cette eau minérale porte alors le nom de ‘’Source l’Evêque’’ et appartient aux frères Roux propriétaires des sources de Chabetout. Le 23 mars 1857, par arrêté du Ministre du Commerce, les frères Roux obtinrent l’autorisation de la vente des eaux de Chabetout. L’eau sera mise en bouteille sous le nom de Source l’Evêque et Source de la Colline et source du Cerisier.
En 1851, un petit établissement thermal fut construit. Les registres de cet établissement de Chabetout montrent qu’il dispose de buvette, de bains et de douche. Suite au désintérêt des curistes et à la Première Guerre Mondiale, l’établissement ferma ses portes. Cet établissement sera détruit en 1989.
Dans les années 1930, un pharmacien de Clermont-Ferrand, Joseph Blanquet, achète et embouteille cette eau sous le nom de « Source Blanquet » jusque dans les années 1950.
Il faut attendre 1988 pour voir apparaître d’autres forages et les années 90 pour observer la nouvelle commercialisation de cette eau.
En 1994, l’usine d’embouteillage dotée de machines et d’une ligne ultra-moderne est construite à 1,7 km de la source, sur la commune d’Augnat. En 1995, son exploitation en tant qu’ « Eau Minérale Naturelle » est autorisée par le Ministère de la Santé en date du 27 mars 1995.
De 1995 à 2008, l’usine est la propriété de la société DANONE qui commercialise l’eau sous le nom ARVIE.
Depuis 2012, l’entreprise a un nouveau propriétaire : la Société des Eaux du Cézallier qui exploite de nouveau la source sous le nom ARDESY.
La Source de Chabetout, commune d’Ardes, se situait à 100 m environ à l’est de la chapelle  de Rivière-l’Evêque. En 1858, un captage sommaire consistant en un bassin en ciment aménagé sur les griffons et un bâtiment furent construits, une partie servant pour l’embouteillage et l’autre comme « centre thermal » avec quelques baignoires. Le débit était d'environ 4 l/mn d’eau bicarbonatée sodique à une température de l’ordre de 14°C.

Le chiffre d’affaire était surtout lié à la vente de l’eau minérale. Comme pour beaucoup de source, la guerre de 14 fut fatale à son exploitation.


 

Il ne reste rien du bâtiment qui a été rasé mais sous le mur de soutient du chemin, au niveau de cet ancien bâtiment on peut observer une venue d’eau ferrugineuse qui sort du mur.

Cette source a été tarie suite à la réalisation d’un forage de 50 m localisé à 40 m à l’ouest des anciens bains à la fin des années 80..

 

Forage : Cabanon à gauche et exhaure du forage à droite

De ce forage s’écoule un filet d’eau gazeuse légèrement ferrugineuse et il laisse s’échapper beaucoup de gaz qui s’entend dans la vidéo !


La Source du Cerisier et la Source de la Colline, situées à Augnat, commune voisine d'Ardes-sur-Couze, font parties du même groupe de sources que celle du Chabetout. Elles sont réputées pour leur richesse en lithium, et sont exploitées depuis 1995. La source la plus profonde sert à l’alimentation de l'usine d'embouteillage et l'autre est gardée en réserve. 

La première source du Cerisier a été captée en aval d'un massif de travertin formé par la source avant son captage. En 1961 cette source débitait 21 l/mn à une température de 19,5 °C (Données BRGM).
Ce captage en ciment de 3 m de profondeur a été curé entre mon passage en 2017 et celui de 2020
Le captage en 2020

En septembre 2020, si peu de bulles éclatent à la surface du captage, en revanche le débit est toujours important. L'eau rejoint ensuite la rivière qu'elle colore en rouge sur quelques mètres. 


La deuxième source de la Colline est un aménagement d'un forage qui donne une eau abondante, très gazeuse et ferrugineuse.


 



L'ancienne source se jetait dans la Couze en formant un massif de travertins qui avance sur l'eau.


Maintenant l'eau des forages rejoint la Couze de part et d'autre du massif de travertin.







Source de la Tête-de-Lion – St-Floret (Puy-de-Dôme)

La source de la Tête-de-Lion, autrement appelée de la Tour Rambaud (nom du château médiéval en ruine dominant le site) se localise sur la commune de Saint-Floret.
Cette source se trouve le long de la Couze Pavin au bord de la RD26 entre Saint-Floret et Saurier. Pour y accéder, le Conservatoire des Espaces et des Paysages d'Auvergne a aménagé un sentier qui démarre au niveau de l'aire de pique-nique. Un panneau d'information matérialise le début du circuit.
Cette source chargée en carbonates et en fer serait surnommée la source de "la Tête du Lion" par la forme dépôts de travertins calcaires qu’elle a déposés et par sa couleur causée par les sels qu'elle contient.
Au niveau du griffon, l’eau est chargée en gaz carbonique qui la rend pétillante. Elle coule ensuite jusqu’à la falaise où elle continue de déposer des concrétions calcaires formant le travertin.


La source

Le griffon avec échappement de gaz carbonique







Le canal d'évacuation vers les dépôts de travertin formant la "tête de lion"

En montant, on rencontre plusieurs sources de moindre importance.


Malgré son faible débit, cette source dépose un travertin






mardi 21 février 2017

Source de Lyns - Saint-Diéry (Puy-de-Dôme)

La Source de Lyns ou de La Bonnette, se trouve à 300 m environ à l’ouest de la source Renlaigue au bord de la Couze Pavin en aval du pont. En février 2017, cette source qui donnait une eau limpide étaitt tarie. Il ne reste plus que son aménagement sommaire sur la rive gauche de la Couze Pavin.



La source de Lyns tarie en février 2017


Fin août 2017, la source débitait de nouveau, le bassin était rempli et l’eau s’écoulait vers la rivière..



Une autre venue d'eaux minérales de l'autre côté de la Couze Pavin avec les colorations d'oxyde de fer

Source de Renlaigue –Saint-Diéry (Puy-de-Dôme)

La source de Renlaigue, située à Saint Diéry, fut découverte en 1869 par Maurice Artel qui l’aménagea et qui demanda une autorisation d’exploitation qui fut accordé le 25 avril 1872.
1872 fut aussi l’année du lancement de l’Eau Minérale Naturelle de Renlaigue qui se développa rapidement grâce aux appréciations flatteuses de plusieurs médecins
L’année 1914 vit la commercialisation de l’Eau Minérale Naturelle de Renlaigue en Afrique via le port de Marseille.
La Source de Renlaique consiste en un puits de 1,4 m de profondeur, avec écoulement naturel. La température de l’eau minérale naturellement gazeuse de l’ordre de 13°C avec un débit de l’ordre de 33 l/mn en 1871.
L’eau fut embouteillée jusqu’en 1939 mais son propriétaire garda les lieux en état pour garder l’autorisation ministérielle d’exploitation.
En 2002, la Société des Eaux Minérales de Renlaigue fut rachetée par le groupe Danone qui la rebaptisa en « Saint-Diéry ».
Mis en vente en 2006 par Danone, elle fut rachetée en 2007 par Jean-Claude Lacaze, sous le nom de son entreprise VMC Participation.










L'ancien bâtiment de la source de Renlaigue
En 2017
En mai 2022




Étiquette - water-label.pagesperso-orange.fr


Action de la source de Renlaigue (juillet 1919)

L'usine d'embouteillage




Un des nouveaux forages de captage des eaux