lundi 21 août 2017

Sources d’Argentière - Vaux (Allier)

A l’Argentière, commune de Vaux,  il y avait deux sources minérales : Raby et Edmé (Cf : « Les sources minérales oubliées du Massif Central » de Frédéric Surmely).
Les deux griffons sont alignés sur une grande faille NE-SW. Leur exploitation commerciale fut réalisée par Mr Brunet qui aménagea les sources et améliora les captages. Elles reçurent leur autorisation d’exploitation respectivement en 1879 pour la source Raby et 1890 pour la source Edmée.
Les sources ont été exploitées jusqu’à la Seconde guerre mondiale.

Actuellement il ne reste comme attestation de ces sources que des bâtiments en ruine avec pour la plus proche de la route une construction qui devait recouvrir le griffon. La source semble tarie car aucune eau n’est présente dans la dépression qui suit la faille.
Première source : Ancien bâtiment d'embouteillage


Ancien captage de la source

De la deuxième source, la source Raby, il reste un bâtiment d'exploitation et le bâtiment qui servait à l'embouteillage de l'eau. Ce bâtiment et la salle où jaillissait l'eau sont en ruine. La source par elle même est inaccessible.

Bâtiment d'exploitation
Ancien bâtiment d'embouteillage


 Salle du griffon et anciennes machines pour l'embouteillage


Source de Thizon - St-Victor (Allier)

Localisée entre Thizon et Verneix, la source minérale de Thizon sort à une température d’environ 10°C. Elle est gazeuse, bicarbonatée et ferrugineuse. Cette source signalée à la fin du XIXème siècle fut acquise par fut M. Cajat, pharmacien à Montluçon. En 1907, après avoir obtenue l’autorisation officielle d’exploitation, il aménagea un petit bâtiment voûte où l'eau est recueilli dans un petit bassin auquel on accédait par une ouverture latérale fermée d'une grille. Au-dessus de la source se trouvait le local d’embouteillage et de stockage de l’eau de la « source Muret-Varenne ».

La source fut exploitée jusqu’en 1915. Depuis cette date la source est abandonnée et les bâtiments tombent en ruine mais on peut encore accéder à la source sans trop de difficulté. Un gobelet est mis à disposition pour goûter l’eau qui est limpide bien que fortement ferrugineuse. Au niveau du griffon de nombreuses bulles de gaz éclatent à la surface.

Bâtiment d'embouteillage
La source sous le bâtiment
La source


   
Le griffon

Juste à la sortie de Thizon, en direction de Verneix, dans l’ancienne carrière sur la droite on m’a signalé la présence d’une source minérale jaillissante que je n’ai pas retrouvé car la carrière est envahie par la végétation; des ronces et les orties. Mais sa présence d’eau ferrugineuse dans le fossé de la route confirme bien qu’elle existe. Cette source dénommée Chatelière se situe à 30 mètres de la route dans la carrière Ouest. Elle est sortie de terre en 1967 et était utilisée par les ouvriers des carrières. 

jeudi 17 août 2017

Source du Par, lavoir et thermes - Chaudes-Aigues (Cantal)

Chaudes-Aigues est célèbre pour son eau chaude, une eau qui jaillit au travers de 30 sources thermales qui livrent des eaux thermales de type bicarbonatées sodiques, hyperthermales et carbo-gazeuse dont les températures à l’émergence sont comprises entre 40 et 82°C pour la source du Par. Sur la trentaine de sources signalées dans des documents, seulement 25 ont été retrouvées par le BRGM en 2002.
Les émergences du Par et de Lestrande et celle du Ban ont été autorisées à l’exploitation et à la vente au public respectivement par arrêtés ministériels du 28 mars 1884 et 14 janvier 1897
En 1332, les habitants de Chaudes-Aigues s’approprient les sources, auparavant gérées par le seigneur,  pour créer le premier chauffage géothermique des maisons, à partir de l’eau chaude, qui circule sous le dallage des rez-de-chaussée.
La source du Par à une température de 81,5 à 82°C au captage qui en fait la source naturelle la plus chaude d'Europe, avec un débit global compris entre 16,4 et 18 m3/h. L’Etablissement thermal dispose en principe pour les usages thermaux de 12 m3/h.
Le captage est situé en haut de la Place du Marché, se compose d’un bassin rectangulaire avec 4 départs vers la Fontaine du Par et 7 autres fontaines publiques, en direction du chauffage urbain et vers l’échangeur visible dans le musée Géotherma.


Fontaine du Par
Elle tire son nom de l'habitude qu'avaient les bouchers d'utiliser son eau bouillante pour épiler (parer) les cochons qu'ils venaient de tuer et a longtemps été utilisée pour des besoins domestiques : nettoyage des têtes et pieds de veaux, plumage des oies.



Lavoir à eau chaude
Longtemps, les femmes sont allées laver leur linge dans cette partie du ruisseau Remontalou où des sources et des dégagements gazeux "échauffaient" l'eau de la rivière. A la fin du XIXe siècle, un premier lavoir est aménagé mais il faut attendre 1929 pour que l'Amicale Parisienne des Enfants du Canton de Chaudes-Aigues finance un lavoir couvert, alimenté par la source Lestande (260 l/h à 62°C) et comportant deux bacs successifs permettant un refroidissement progressif de l'eau. Rénové en 1999, le lavoir à eau chaude reste une curiosité qui rappelle que l'eau fut utilisée autrefois dans le traitement des laines.





Exutoire Sources Lestande et Ban

Thermes et Caleden
Aux XVe et XVIe siècles, la ville est connue pour ses eaux, et les terriers de l'époque font référence à un bain public (baynh) alimenté par la Source du Par. Au XIXe siècle, la qualité des eaux est unanimement reconnue pour le traitement de l'arthrose. On souhaite même faire de Chaudes-Aiguesl e "Carlsbad français". En 1848, les cures sont dispensées dans trois établissements privés : Felgères, le plus important, Clavières et Abrial. En 1936, la famille Febvret-Virolleau prend en charge le seul Etablissement thermal et en construit un plus moderne. Aujourd'hui, les thermes sont la propriété de la Société Thermale de Chaudes-Aigues qui poursuit les activités de cures et exploite les bienfaits de l'eau pour la remise en forme au sein de Caleden.