jeudi 1 août 2019

Les Fonts Bouillants - Saint-Parize-le-Châtel (Nièvre)

Saint-Parize-le-Châtel a trois sources minérales : la source Élysée, la source Gelin et la plus importante la source des Fonds-Bouillants, appelée ainsi à cause de la grande quantité de gaz qui s’en échappe et qui lui donne l’aspect d’un liquide en ébullition.

Les eaux sont froides (12°C à 12,8°C) et gazeuses. Les sources Elysée et Fonts-Bouillants sont du type carbonaté calcique et magnésien (débit 7 à 10 I/minute avec 1,3 g/l de gaz carbonique libre aux Fonds-Bouillants), avec une teneur en fer de 7,9 à 10 mg/l. La source Gélin, issue d’un forage, est du type sulfaté calcique et magnésien.

On soignait la diathèse arthritique, la lithiase rénale, la goutte et l’eczéma.
Les sources minérales de Saint-Parize-Le-Châtel ont été autorisées par arrêté ministériel du 9 décembre 1895.

Les eaux étaient captées pour la mise en bouteille. Un soda fut fabriqué à partir de la source et commercialisé sous la marque Sain-Pa.

L'exploitation commerciale des sources pris fin définitivement en 1975.
Actuellement, seuls les bâtiments sont encore présents.

 Les bâtiments actuels

















Étiquettes  Photos "eaux.minerales.oubliées"



mercredi 12 juin 2019

Fontaine ferrugineuse - Coursan (Aude)

En 1865, un forage est effectué afin de trouver une source d’eau potable pour les besoins de la population de Coursan.  À 152 mètres sous terre, ce n’est pas une eau de source qui jaillit, mais une eau acidulée, alcaline et ferrugineuse qui contient 1,266 grammes d’acide carbonique par litre. Son débit est d’environ 40 litres par minute à une température de 16°C..
En 1892 un nouveau forage est réalisé pour installer une fontaine entourée d’une grille en fer forgé sur laquelle sont adossés 4 robinets reliés chacun par un tuyau à un vase d’expansion situé au-dessus de la tête du puits.




Cette eau qui a une petite odeur de soufre, est acidulée sur la langue, signe de sa teneur en gaz carbonique et a un gout de fer caractéristique.
L'eau est potable mais sa teneur en sulfates en interdit sa consommation aux femmes enceintes et aux bébés.



En 1994, il faut mettre une pompe immergée pour faire fonctionner la fontaine. Enfin en 2007, la place est réaménagée et la fontaine est recréée rappelant celle d'origine.

Photo « http://www.petit-patrimoine.com »
Cette fontaine ferrugineuse qui se trouve à la place Auguste Tailhade, comptait, en 2018, 8 robinets.
Photo « http://heraultinsolite.blogspot.com »
Depuis la fontaine a été de nouveau aménagé et ne comporte plus que 4 robinets en juin 2019.









jeudi 23 mai 2019

Source Jonas – Bourbon-L’Archambault (Allier)

La source Jonas ou Fontaine Jonas a été découverte à la fin du XVIème siècle. Elle se situe dans la partie haute de la ville de Bourbon l’Archambault, à 150m environ à l’ouest de la source des Trois puits. 
Cette source d’eau ferrugineuse a été utilisée en buvette jusqu’au milieu du XXème siècle. Elle a fait l’objet d’une déclaration d’intérêt public le 31 juillet 1878 en même temps que la source des Trois puits.
La fontaine a été édifie entre le XVIème siècle et le XVIIème siècle et au XVIIème siècle le maréchal de Noailles lui ajoute des murs.

La source est captée par un puits carré de 2 m de profondeur et de 0,9 m de côté. La source donne une eau de type sulfaté magnésien et sa température n’est pas élevée ; son débit qui varie peu est de l’ordre de 100 l/h (Rapport BRGM RP-53121-FR).

Des contaminations bactériologiques chroniques ont entraîné son abandon avant 1936. Elle est maintenant fermée au public.








mardi 26 mars 2019

Source de Say ou Cé - Vézézoux (Haute-Loire)

La source de Cé ou Say se trouve sur la commune de Vézézoux, en face du hameau du Say, sur la rive gauche du ruisseau du Say. Pour y arriver, il faut traverser le ruisseau sur la passerelle et prendre le chemin qui monte fort. Le cabanon du captage sur trouve à environ 200 m.
Une première demande d’exploitation daterait de 1861. En 1885, Mr. Louis Jalinier, négociant à Brassac-les-Mines obtient une autorisation à exploiter la source sous le nom de « Source du Cé » (Décret du 28 novembre 1885).

Du fait de sa température, l’eau ne fut commercialisée qu’en bouteille.  
Cette exploitation résista à la guerre de 14 ; en 1928 20000 bouteilles furent commercialisées. L’eau fut embouteillée jusqu’en 1951 et l’autorisation d’exploiter fut révoquée en 1968.

Cette source d’eau minéralisée (1,185 g/l) a un débit de 3,8 l/mn à une température de 10°C. C’est une eau gazeuse ferrugineuse.
L’eau qui arrive au jour par une fissure ouverte dans du terrain de gneiss, est captée dans un bassin en ciment installé dans un bâtiment dont le toit est en mauvais état.








L'eau s’évacue vers le versant où elle forme une concrétion calcaire.




En contre bas en bordure du ruisseau de Say, il y a les 2 bâtiments d’exploitation pour l’embouteillage dont l'un ne renferme plus que des bouteilles cassées.




lundi 25 mars 2019

Source Richard - Sembadel (Haute-Loire)

La source Richard, du nom de son propriétaire se trouve sur la droite de la route de Sembadel à Sembadel gare.

Les terrains où se trouve la source auraient été achetés par Monsieur Richard en 1904 ; il décida par la suite de faire les démarches pour exploiter la source qui porte son nom.
Bien que cette source n’ait obtenu son autorisation d’exploitation que le 1er Décembre 1913, l’embouteillage a commencé en 1912, année où l’eau de la source reçut une médaille d’or à l’exposition internationale de Paris.

La source se trouve dans un petit bâtiment avec un réservoir en ciment. L’eau sort à une température de 7°C avec un débit de 2,1 l/mn. Cette eau relativement peu minéralisée 0,910 g/l) est une eau gazeuse calcique et magnésienne, riche en fer et radioactive.




A une quinzaine de mètre du bâtiment abritant le griffon, un autre bâtiment construit en 1911 servait pour l’embouteillage.
Crédit Photo "Water Label"

En mars 2019, ce bâtiment n’existe plus, il a brûlé récemment.




dimanche 24 mars 2019

Source de La Souchère - Félines (Haute-Loire)

Le site de la Souchère est constitué de plusieurs sources d’eau minérales dont certaines ont été autorisées et exploitées avant la première guerre mondiale.

Ces sources sont situées sur la commune de Félines et étaient connues sous le nom de la Souchère les bains. Elles se trouvent sur la gauche de la route allant vers Bonneval.
Carte Rapport BRGM 87-SGN-293-AUV

Trois sources ou forages ont été exploitées : ce sont les sources Ancienne, Séraphine et Ligonie.

La source Ancienne est un forage situé au fond d’une galerie, maintenant en partie écoulée, à flanc de coteau. La source appartenait à la Société des eaux minérales gazeuse de la Souchère et n’a jamais été exploitée car elle n’avait pas obtenu d’autorisation.
Cette source qui a un débit de l’ordre de 1,5 l/mn à une température de 7-8°C livre une eau faiblement minéralisée de type bicarbonatée sodique, très riche en fer.
La source Séraphine est aussi captée au fond d’une galerie perpendiculaire à celle de la source Ancienne et appartient à la même société que la précédente. Elle a été autorisée par arrêté du 1er juillet 1910 pour une période de 30 ans. Comme elle n’a pas été exploitée, eson autorisation a été révoquée le 12 juin 1932.

En 1908 son débit était de 11 l/mn et est maintenant de moins d’un l/mn. Sa température est de l’ordre de 8,5 C. Sa minéralisation est inférieure à celle de la source Ancienne.
La source Ligonie se situe à côté des ruines de l'établissement thermal, en bordure du ruisseau La Dorette en contre-bas des sources Ancienne et Séraphine. L’eau provient d’un captage situé à 22 m de la « buvette ». Cette source du nom de son propriétaire a été autorisée comme eau minérale le 10 juillet 1909 pour 30 ans et a été suspendue le 14 juin 1933 car inexploitée.
Son débit était de 7,7 l/mn lors de son autorisation ; en 1986 il n’était plus que de 4,1 l/mn et sa température de 8,0 °C lors des travaux d’évaluation menés par le BRGM. La teneur en fer de l’eau est importante et les teneurs en manganèse et magnésium sont similaires à celles de la source Ancienne.
Les sources Genebrier et Camille Valentin du nom de leurs propriétaires ont été captées par des puits mais n'ont, apparemment, jamais été exploitées sérieusement. Les puits ont été détruits et elles disparaissent aujourd'hui dans la végétation.

Histoire de la Souchère-les-Bains (tirée de l’article de l’Eveil de la Haute-Loire du 28/12/2018)
Dans les années 1860, la Souchère voit apparaître le premier établissement thermal.
En 1870, Pierre Gallon fait construire un hôtel ainsi que des bains à côté de ceux construits, dix ans plus tôt, par Claude Ligonie. 
En 1884, Jean-Baptiste Ligonie fait construire un hôtel, à l’entrée du village, composé de 21 chambres et en 1902 l’établissement thermal situé devant la source Ligonie.




Un établissement grand standing avec une chaufferie à bois et équipé de cabines de bain avec baignoires en fonte émaillée. À quelques mètres de l’entrée de l’établissement, la source Ligonie est abritée par un kiosque en bois.



A cette époque La Souchère-les-Bains accueille quelque 3.000 curistes par an et une gare est ouverte pour desservir la station thermale.
Crédit Photo Olivier Chambon
En 1914, la première guerre mondiale viendra donner le coup de grâce à la station de la Souchère-les-Bains. Les curistes ne sont plus au rendez-vous, et la station thermale va tomber dans l’oubli.

La Souchère aujourd’hui
De l’établissement thermal construit au début de XXème siècle il ne reste rien. 
L'embouteillage
De la source il ne reste que la buvette en granite qui était noyée dans la végétation en 2017.
Crédit Photo Vincent Joffre
Si en 2017 il est encore possible de voir l’eau couler par les robinets, en mars 2019, cette construction commence à disparaître sous les alluvions du ruisseau, il n’est plus possible de gouter l’eau. 

Si rien n’est fait, la source Ligonie ne sera plus qu'un souvenir.






Source de Clémensat - Azérat (Haute-Loire)

La source de Clémensat se localise à 1,7 km au NE d’Azérat, sur la rive gauche du ruisseau de Chastan en aval des hameaux de Clémensat et de Triozon. 

Elle est constituée par un groupe de sources : la source des Bénédictions ou Saint-Odilon, la source St-Jean et la source St-Robert. L’analyse faite en 1835 par Lecocq donnait une minéralisation totale de 4,357 g/l pour cette eau bicarbonatée, arsenicale et ferrugineuse.

A départ les griffons des sources auraient été fréquentés par les romains (Clemens aqua – des monnaies romaines auraient été mises à jour lors des travaux pour le captage de la source) et ensuite par les habitants du secteur. Les travaux de mise en valeur des sources ont été réalisés en 1884. Le débit de la source et sa température n’ont pas permis d’envisager un établissement thermal avec bains mais de seulement de distribuer l’eau aux curistes et pour l’embouteillage.
Le bâtiment d’exploitation se compose d’une galerie voutée de 22 m complétée par deux chambres de captage au Nord et au Sud avec : au Nord la source des Bénédictions ou St-Odilon, dans la galerie, la source St-Jean et au Sud la source St-Robert.

La source St-Odilon qui a un débit de 2,7 l/mn sort à une température de 10,7C. C’est la plus minéralisée et la plus chargée en gaz carbonique.
La source St-Jean a un débit de 0,6 l/mn et une température e 9,5°C.
La source de St-Robert a un débit faible, de l’ordre de 0,5 l/mn.
Le débit total de ces sources est de 3,8 l/mn.
Cette source fut exploitée et mise en bouteilles, sous le nom de Saint Odilon par la société des eaux de Saint Géron.

La guerre de 14-18 ruina le commerce de cette source qui cessa son activité en 1931 ; les bâtiments furent envahis par les ronces avant de s’écrouler en partie. Ils ont été restaurés dans les années 2000 sous l’impulsion d’un ancien habitant du secteur, Jacques Scaronne.


Étiquette  "Water Label"

Les bâtiments d'exploitation de la source
La chambre de la source St-Odilon, avec de bac de 150 litres au dessus du griffon et le départ de la galerie voûtée
Source St-Odilon
 















La galerie voûtée de 22 m de long



Arrivée de la galerie dans la seconde salle



La deuxième salle avec l'escalier permettant d'atteindre la galerie


 La galerie à la sortie des bâtiments

Le débouché de la galerie dans le ruisseau