dimanche 18 octobre 2020

Source Marie – Enval (Puy-de-Dôme)

 La source d’Enval, appelée source Marie, se localise à la sortie des gorges d’Enval, en aval du pont de la D15, sur la rive gauche du ruisseau l’Ambène,

Elle porte le nom de la gardienne décrite par Maupassant, « une femme impassible que tout le monde appelait familièrement Marie. Cette calme Auvergnate, coiffée d’un petit bonnet toujours bien blanc, et presque entièrement couverte par un large tablier toujours bien propre qui cachait sa robe de service, se levait avec lenteur dès qu’elle apercevait dans le chemin un baigneur s’en venant vers elle ».

D’après George Sand elle fut exploitée, par « une vieille femme qui l'a enfermée dans une cahute et qui la vend aux amateurs ».

Dans son « Dictionnaire des eaux minérales du Département du Puy-de-Dôme de 1878 », le Professeur. Pierre Truchot indique que la source « est captée dans une petite construction en maçonnerie. L'eau est limpide, très-gazeuse, avec une saveur acidulé et un peu ferrugineuse. Son débit est de 8 à 10 litres par minute et sa température de 15°1. ». En 1845 le docteur Nivet, avait trouvé à cette époque une température de 18°C.

Cette source fut découverte au XVIII eme siècle, et exploitée au XIX eme siècle pour ses qualités médicinales et thérapeutiques. Cette « eau ferrugineuse, gazeuse et calcique » soignait notamment « les ratées de la motricité gastro-intestinale et les problèmes génito-urinaires ».

Elle reçue une autorisation d’exploitation le 31 octobre 1884 et fut embouteillée (jusqu’à 15 000 bouteilles par an).

Après la guerre de 14, l’emplacement de la source a été perdu. Des travaux effectués par la commune d’Enval ont permis de retrouver l’eau à 5 m de profondeur. L’ancien mur de la construction a été en partie restauré et une pompe à bras a été installée.

Malheureusement, en octobre 2020, cette pompe ne fonctionne plus.





















En février 2023 la pompe fonctionne de nouveau et permet de faire coulée une eau froide légèrement acidulée.


dimanche 4 octobre 2020

Source de La Condemine - Chaudes-Aigues (Cantal)

La source de la Condamine se situe à environ 1 km de Chaudes-Aigues, sur le côté droit de la  D921 qui relie Chaudes-Aigues à St-Flour.

L'eau de cette fontaine qui sort d'une roche granitique, est limpide, inodore, ferrugineuse et légèrement alcaline. Elle est peu minéralisée, de l’ordre de 0,120 g/L, mais laisse un dépôt ocre.











jeudi 27 août 2020

Source Le Cornet - Glaine-Montaigut (Puy-de-Dôme)

Au XVIIIème siècle, sur la commune, la présence d’une source d’eau minérale dite de « Font Salade » efficace contre certains maux était connue mais, d’après Frédéric Surmely, les archives restent muettes sur son histoire.

Pour atteindre la source, il faut, sur la D125 reliant Billon à Glaine, une fois passé le chemin à droite dévervant le château Les Cornets, prendre le chemin à gauche et le suivre sur 150 m environ. On trouve sur la gauche un captage qui délivre une eau fraîche, bien gazeuse, agréablement pétillante, avec un bon débit. Cette eau minérale car chargée en sels minéraux ne contient pas de fer, donc ici nous n’observons pas de dépôts rouges autour de la source. Cette source est connue des locaux qui viennent remplir des bouteilles pour leur consommation personnelle.




La « Fontaine salée » par elle-même se trouve à une cinquantaine de mètres du chemin sur le versant droit du talweg dans les bosquets. Le captage de la source se présente sous d’un abri en pierre fermé par une porte en fer renfermant un réservoir de 70 cm de profondeur où quelques bulles de gaz crèvent la surface de l’eau. En 1992 la température de l’eau relevée par le BRGM était de 10,7°C avec un débit de 1,6 l/mn.






jeudi 11 juin 2020

Les Thermes - Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre)

La station thermale de Saint-Honoré-les-Bains se situe dans le département de la Nièvre et ses eaux sont reconnues depuis l’Antiquité pour leurs vertus. Les Thermes de Saint-Honoré-les-Bains sont bâtis sur l'emplacement des thermes romains, nommés Aquae Nisinaei.

C’est le Docteur Regnault de Lormes qui en 1789 reconnaît le premier, les vertus thérapeutiques des eaux. A partir de 1820, des fouilles aboutissent à la mise à jour des structures romaines.

Un établissement moderne et fonctionnel est construit en 1855 par l'architecte de Château-Chinon Andoche Parthiot. Les thermes sont agrémentés d'un hall monumental en 1906, dû à l'architecte Honoré Pons. 



Le bâtiment de 1906 est richement décoré avec des mosaïques Art Nouveau et de la céramique émaillée dans le hall central, des bouquets de fleurs moulées en façade, des dauphins et des vases en zinc au niveau du dôme.

Le Grand Hall

L'établissement thermal est situé dans un parc datant de la seconde moitié du 19ème siècle, mais dont l'aspect actuel date des années 1950 : les bancs, vasques et escaliers du parc sont créés dans les années 1950 par Christian Gerber.

Mosaïques dans les jardins

Les sources sont déclarées d’utilité publique le 28 avril 1860. Elles furent commercialisées en bouteilles en 1886 mais le succès ne dura pas.

En 1855, six sources étaient utilisées :

  •     Acacia, 
  •     Crevasse avec un débit de 6 m3 par heure à une température de 24°C
  •     La Grotte
  •     Marquise dont l'eau était distribuée à la buvette
  •     Romains a un débit de 600 l par heure à une température de 26°C
  •     Garenne a un débit de 24 m3 par heure à une température proche les 29 C.

De nos jours, les trois sources utilisées sont : Crevasse, Romains et Garenne.

Les sources Romains et Garennes sont chlorurées sodiques et sont employées pour les voies respiratoires. La source Crevasse, chlorurée, bicarbonatée, sodique et calcique, est utilisée contre les rhumatismes. On peut goûter ces eaux à la buvette du Grand Hall.

La buvette dans le Grand Hall




 

 

 


mardi 9 juin 2020

Les Bains - St-Christophe-en-Brionnais (Saône-et-Loire)

L'ancien établissement thermale se trouvait au lieu dit "Les Bains" au nord du village de Saint-Christophe;

La naissance de l'établissement remonte à août 1849 avec un rappel de la présence d’une source d’eau ferrugineuse sur la commune.

C’est le comte Émile Onffroy de Vérez, propriétaire du château de Saint-Christophe, qui captera la source d'eau minérale et fera construire un établissement de bains et un pavillon avec buvette. En 1853, l'établissement thermal ouvre, et l'embouteillage de l'eau de Saint-Christophe commence sans la moindre autorisation officielle d'exploitation.


L’autorisation d’exploitation ne sera accordée par arrêté que le 18 janvier 1861.

L’eau est du type carbonatées et sulfatées calciques, chlorurées sodiques et légèrement gazeuses. Le fer est présent à raison de 70 mg/l de carbonate de fer. On soignait à Saint-Christophe les dyspepsies gastro-intestinales et l’anémie.

 En 1866, la petite station accueille 58 curistes et expédie 31.600 bouteilles.




Dès 1873, les premiers signes du déclin se font sentir et l’activité thermale n’a pas survécu à la Première guerre mondiale.

Les bâtiments en trop mauvais état seront démolis en 1954 et actuellement, il ne reste plus que le pavillon des sources, en très mauvais état, et l’eau n’y arrive plus.




Les ruines de l'ancien établissement

Pour plus d’information voir le livre de Julien Gonzales : Saint-Christophe-en-Brionnais, histoire d'une station thermale oubliée. Contact : julien.gonzalez3@gmail.com