jeudi 11 juin 2020

Les Thermes - Saint-Honoré-les-Bains (Nièvre)

La station thermale de Saint-Honoré-les-Bains se situe dans le département de la Nièvre et ses eaux sont reconnues depuis l’Antiquité pour leurs vertus. Les Thermes de Saint-Honoré-les-Bains sont bâtis sur l'emplacement des thermes romains, nommés Aquae Nisinaei.

C’est le Docteur Regnault de Lormes qui en 1789 reconnaît le premier, les vertus thérapeutiques des eaux. A partir de 1820, des fouilles aboutissent à la mise à jour des structures romaines.

Un établissement moderne et fonctionnel est construit en 1855 par l'architecte de Château-Chinon Andoche Parthiot. Les thermes sont agrémentés d'un hall monumental en 1906, dû à l'architecte Honoré Pons. 



Le bâtiment de 1906 est richement décoré avec des mosaïques Art Nouveau et de la céramique émaillée dans le hall central, des bouquets de fleurs moulées en façade, des dauphins et des vases en zinc au niveau du dôme.

Le Grand Hall

L'établissement thermal est situé dans un parc datant de la seconde moitié du 19ème siècle, mais dont l'aspect actuel date des années 1950 : les bancs, vasques et escaliers du parc sont créés dans les années 1950 par Christian Gerber.

Mosaïques dans les jardins

Les sources sont déclarées d’utilité publique le 28 avril 1860. Elles furent commercialisées en bouteilles en 1886 mais le succès ne dura pas.

En 1855, six sources étaient utilisées :

  •     Acacia, 
  •     Crevasse avec un débit de 6 m3 par heure à une température de 24°C
  •     La Grotte
  •     Marquise dont l'eau était distribuée à la buvette
  •     Romains a un débit de 600 l par heure à une température de 26°C
  •     Garenne a un débit de 24 m3 par heure à une température proche les 29 C.

De nos jours, les trois sources utilisées sont : Crevasse, Romains et Garenne.

Les sources Romains et Garennes sont chlorurées sodiques et sont employées pour les voies respiratoires. La source Crevasse, chlorurée, bicarbonatée, sodique et calcique, est utilisée contre les rhumatismes. On peut goûter ces eaux à la buvette du Grand Hall.

La buvette dans le Grand Hall




 

 

 


mardi 9 juin 2020

Les Bains - St-Christophe-en-Brionnais (Saône-et-Loire)

L'ancien établissement thermale se trouvait au lieu dit "Les Bains" au nord du village de Saint-Christophe;

La naissance de l'établissement remonte à août 1849 avec un rappel de la présence d’une source d’eau ferrugineuse sur la commune.

C’est le comte Émile Onffroy de Vérez, propriétaire du château de Saint-Christophe, qui captera la source d'eau minérale et fera construire un établissement de bains et un pavillon avec buvette. En 1853, l'établissement thermal ouvre, et l'embouteillage de l'eau de Saint-Christophe commence sans la moindre autorisation officielle d'exploitation.


L’autorisation d’exploitation ne sera accordée par arrêté que le 18 janvier 1861.

L’eau est du type carbonatées et sulfatées calciques, chlorurées sodiques et légèrement gazeuses. Le fer est présent à raison de 70 mg/l de carbonate de fer. On soignait à Saint-Christophe les dyspepsies gastro-intestinales et l’anémie.

 En 1866, la petite station accueille 58 curistes et expédie 31.600 bouteilles.




Dès 1873, les premiers signes du déclin se font sentir et l’activité thermale n’a pas survécu à la Première guerre mondiale.

Les bâtiments en trop mauvais état seront démolis en 1954 et actuellement, il ne reste plus que le pavillon des sources, en très mauvais état, et l’eau n’y arrive plus.




Les ruines de l'ancien établissement

Pour plus d’information voir le livre de Julien Gonzales : Saint-Christophe-en-Brionnais, histoire d'une station thermale oubliée. Contact : julien.gonzalez3@gmail.com