vendredi 28 juin 2024

Source d’Andabre – Gissac (Aveyron)

L’établissement thermal

Une première analyse de la source d'Andabre est effectuée par l’Académie Royale des Sciences, en 1640 à la demande de Louis XIV. Cette source est connue pour son eau ferrugineuse contenant du bicarbonate de soude et du gaz carbonique dont les vertus curatives aident à soigner les soucis digestifs, urinaires, gynécologiques et métaboliques.

En 1853, un arrêté ministériel autorise l’exploitation de la source. En 1856, une demande de déclaration d’intérêt public est faite. En 1860, le rapport de l’ingénieur des Mines précise : « […] Dans l’établissement qui renferme la fontaine d’Andabre, deux sources existent, l’une la source de la buvette est la source réellement minérale, l’autre dite la source du grand bassin ne se boit et n’est prise qu’en bains […].

La source de la Buvette se trouve sur le bord du ruisseau d’Andabre, à 20 mètres environ de l’établissement où sont logés les malades. Elle est reçue dans un réservoir parfaitement clos, construit au point d’émergence même de la source, et s’échappe de ce réservoir par des robinets auxquels on vient remplir les bouteilles de l’eau qui doit être prise en boisson. A côté du réservoir de la source il y a un bassin pour le trop-plein, dans lequel on puise au moyen d’une pompe l’eau nécessaire pour les bains.

Bien que traditionnellement utilisée comme boisson, il sera produit jusqu’à 30 000 bouteilles en 1871, elle est employée pour des bains et des douches à partir de 1824 avec l’ouverture de l’établissement thermal d’Andabre.

L’Autorisation ministérielle d‘exploiter la source de la Buvette est accordée le 19 avril 1879.

En 1933, 125000 bouteilles sont expédiées ou consommées sur place et 92 curistes dégustent son eau ferrugineuse, contenant du bicarbonate de soude et du gaz carbonique. La saison se déroule du 15 mai au 1er octobre.

Comme on peut le voir sur le document ci-dessus tiré du blog « balades-en-sud-aveyron.over-blog.com ;Andabre-les-bains, Gissac, 12360 », l’établissement thermal se composait de l’établissement thermal des sources et d’un hôtel pour les curistes.


En 1973 des problèmes de pollution sont constatés mais Ia source est toujours en exploitation puisque 200000 bouteilles sont commercialisées.

En 1985, la SCI Terroir d’Andabre tente vainement de relancer la source en réalisant un forage pour recapter la source. Mais ce forage réalisé derrière l’établissement thermal, en petit diamètre ne peut être équipé pour l’exploitation, malgré un débit de 2 m3/h à 10°C.

En 1989, les sources émergent dans le sous-sol de l’ancien établissement thermal qui est à l'abandon.

En 2024, l’établissement thermal est en ruine et l’accès au sous-sol est interdit et muré.

L'établissement thermal


 En 2024



Escalier menant à la source de la buvette qui n'est plus accessible.



Dans les bâtiments effondrés à l'arrière du bâtiment principal, les anciennes machines pour la mise en bouteilles



L’hôtel

L'ancien hôtel associé à l'établissement thermal d'Andabre existe toujours. Aujourd'hui, lorsque l'on arrive par la D 10, une grande entrée bordée d'arbres mène à cette demeure, ancien hôtel des curistes, devenue maison familiale en 1965 et centre de vacances, aujourd'hui transformée en gite d'étape et de séjour. C'est le plus grand gite d'Aveyron qui peut accueillir jusqu'à 140 personnes.


En 2024







jeudi 18 avril 2024

Source Les Treize-Pierres – Villefranche-de-Rouergue (Aveyron)

La source de Treize-Pierres se situe en contre bas de l’ancien collège privé, maintenant bâtiment « Ouest Aveyron communauté », sur la rive gauche du ruisseau de Notre-Dame. Le petit bâtiment qui renferme la source est ouvert au public, est sur un terrain aménagé en aire de pique-nique.

En 1887, Ia source est composée de deux émergences captées par des rigoles de 0,70m de profondeur, longue de 7 m pour la source n°1 et longue de 12 m pour la source n°2  (Donnée BRGM rapport MPY 4S 1989). Ces deux rigoles aboutissent dans un petit bâtiment et se déversent dans deux réservoirs.

Le 23 septembre 1871 un Arrêté Ministériel autorise l’exploitation des deux sources dénommée Notre Dame Les Treize Pierres

Le 29 juin 1957 un Arrêté Ministériel suspend l’autorisation des sources en raison de pollution car la source est à l’abandon et le suivi analytique non réalisé.

En 1959 les sources sont rachetées par la commune de Villefranche et des travaux de recaptage par l’exécution d'un puits de 3 m de profondeur son réalisés. Les travaux permettent l’obtention d'un débit très important (180 m3/h) mais avec un mélange des eaux minérales et des eaux de surface. Les deux anciennes émergences sont taries.

En 1961 la décision de descendre le captage jusqu‘à la roche en place, vers 7 à 8m est prise mais l’approfondissement est stoppé par des venues d'eau très importantes.

En 1989, la source qui appartient à la congrégation des Clercs de St-Viateur, alimente une fontaine accessible au public.

L’eau a les caractéristiques suivantes : Type Sulfatée calcique ; Température= 14,8“ ; Débit= 11,19 m3/h et Résistivi1é= 478 Ohms/cm.

Dans le petit bâtiment deux arrivée d’eau sont présentes avec des débits importants. La présence de fer dans l’eau se marque par une patine rouille sur la pierre.



Emergence 1 (Gauche)


Emergence 2 (Droite)


mercredi 17 avril 2024

Source St-Augustin – Cransac (Aveyron)

La source St-Augustin est alimentée par des eaux drainées dans l’ancienne galerie d‘exploitation minière de Passelaygues, celle du Puits 4 qui a fermé en 1911.

Cette eau qui est riche en sulfate, en magnésium, en fer, en calcium et en manganèse avec un pH acide, a des propriétés laxatives, antitoxiques, et allergologiques, notamment pour les maladies cutanées. Mais elle n’a pas été reconnue comme une eau thermale car c’est une eau qui a une composition instable en fonction des infiltrations de surface.

Le 7 février I955, une demande d‘Autorisation d'exploiter la source sous le nom de Ste Barbe a été faite par la direction do l‘établissement thermal.

Le 11 février 1966, une autre demande d‘Autorisation d'exploiter la source St-Augustin a été faite par la mairie de Cransac.

D'avril 1966 à septembre 1967, le régime de Ia source a été observé par des mesures hebdomadaires.

En 1968 des travaux d’amélioration du "captage » ont été entrepris de façon à limiter les infiltrations d‘eau de surface.

De 1975 à I977 les nouvelles séries d‘observations sur le régime de Ia source confirment sa sensibilité aux variations des précipitations atmosphériques. Suite à ces résultats la demande d'exploitation de la source St-Augustin est abandonnée.









mardi 16 avril 2024

Source de la Cote – Cassuéjouls (Aveyron)

Cassuéjouls est surtout connu pour sa fontaine ferrugineuse. Une petite promenade (700 m), à l’ombre des arbres, conduit à la source de la Cote (ou fontaine ferrugineuse). Cette source qui a un débit de 0,6 l/mn à une température de 14°C, émerge du granite dans un vallon marqué par une faille. C’est une eau de type Bicarbonatée sodique, gazeuse (CO2) et riche en fer. Son émergence a été réaménagée en 1995.

Suite à l’analyse faite en 1847 par l’Académie Royale de Médecine, un Arrêté Ministériel du 24 septembre 1847 autorise l’exploitation de la source de La Cote sur la commune de Cassuéjouls.

En 1873, le Maire de Cassuéjouls proposa au Sous-Préfet la nomination d’un nouvel officier de santé. Le Préfet refusa car l’eau de Cassuéjouls ne dégageait aucun revenu. La source tomba définitivement dans l’oubli.

L’autorisation d’exploitation a été retirée le 22 janvier 1957.

En 1992, le Foyer Rural de Cassuéjouls intégra dans ses projets la remise en état de ce petit patrimoine communal pour lui consacrer une vocation plus touristique. Depuis 1997 chacun peut à loisir se rafraîchir à cette fontaine dont l’eau est toujours aussi riche en fer.











dimanche 14 avril 2024

Source Cambon – Montjaux (Aveyron)

La source  Cambon  se localise sur la commune de Montjaux, au niveau du moulin de Cambon, à 1 km environ du hameau de Roquetaillade. La source se situe au niveau du confluent de la rivière Muze et du ruisseau de Fontanilles ; elle jaillit, sur la rive gauche de ce ruisseau, des marnes rouges au pied d’un mur de soutènement formant une alcôve sous le chemin vicinal, à 30 m environ du fond de la vallée.

Le 6 avril 1864 un Arrêté Ministériel autorise l’exploitation de la source Cambon pour usage médical.

L’analyse réalisé par l’Académie de médecine en 1864 donne la composition suivante :

C’est une eau froide (11°C) de type Sulfatée Calcique.

En 1920 (Données BRGM Rapport MPY 4S 89) la source a un débit de 0,31 m3/h à une température de 11°C ; elle alimente 4 baignoires et 12000 bouteilles sont consommées sur place par an. Le nombre de malades venant en cure au Cambon s'élevait à 600 par an. 

Le 12 octobre 1955 l'histoire thermale du Cambon se termine, par le retrait de l'autorisation d'exploitation.

En 1989 une visite du BRGM montre que le captage de la source qui appartient à la commune de Montjaux, n’a pas été modifié ; elle a un débit de 0,402 m3/h avec une température de 12°C.

En 2024, cette source débite toujours une eau fraiche ferrugineuse et l’ancien hôtel thermal est toujours là.





La source

L'hôtel, anciens thermes

L'inscription HOTEL est encore visible