Le site de la Souchère est constitué de plusieurs sources
d’eau minérales dont certaines ont été autorisées et exploitées avant la
première guerre mondiale.
Ces sources sont situées sur la commune de Félines et
étaient connues sous le nom de la Souchère les bains. Elles se trouvent sur la
gauche de la route allant vers Bonneval.
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Carte Rapport BRGM 87-SGN-293-AUV |
Trois sources ou forages ont été exploitées : ce sont
les sources Ancienne, Séraphine et
Ligonie.
La source Ancienne
est un forage situé au fond d’une galerie, maintenant en partie écoulée, à
flanc de coteau. La source appartenait à la Société des eaux minérales gazeuse
de la Souchère et n’a jamais été exploitée car elle n’avait pas obtenu d’autorisation.
Cette source qui a un débit de l’ordre de 1,5 l/mn à une
température de 7-8°C livre une eau faiblement minéralisée de type bicarbonatée
sodique, très riche en fer.
La source Séraphine est
aussi captée au fond d’une galerie perpendiculaire à celle de la source
Ancienne et appartient à la même société que la précédente. Elle a été
autorisée par arrêté du 1er juillet 1910 pour une période de 30 ans.
Comme elle n’a pas été exploitée, eson autorisation a été révoquée le 12 juin
1932.
En 1908 son débit était de 11 l/mn et est maintenant de
moins d’un l/mn. Sa température est de l’ordre de 8,5 C. Sa minéralisation est
inférieure à celle de la source Ancienne.
La source Ligonie
se situe à côté des ruines de l'établissement thermal, en bordure du ruisseau
La Dorette en contre-bas des sources Ancienne et Séraphine. L’eau provient d’un
captage situé à 22 m de la « buvette ». Cette source du nom de son
propriétaire a été autorisée comme eau minérale le 10 juillet 1909 pour 30 ans
et a été suspendue le 14 juin 1933 car inexploitée.
Son débit était de 7,7 l/mn lors de son autorisation ;
en 1986 il n’était plus que de 4,1 l/mn et sa température de 8,0 °C lors
des travaux d’évaluation menés par le BRGM. La teneur en fer de l’eau est
importante et les teneurs en manganèse et magnésium sont similaires à celles de
la source Ancienne.
Les sources Genebrier
et Camille Valentin du nom de leurs propriétaires ont été captées par des
puits mais n'ont, apparemment, jamais été exploitées sérieusement. Les puits
ont été détruits et elles disparaissent aujourd'hui dans la végétation.
Histoire de la
Souchère-les-Bains (tirée de l’article
de l’Eveil de la Haute-Loire du 28/12/2018)
Dans les années 1860, la Souchère voit apparaître le premier
établissement thermal.
En 1870, Pierre
Gallon fait construire un hôtel ainsi que des bains à côté de ceux construits,
dix ans plus tôt, par Claude Ligonie.
En 1884, Jean-Baptiste
Ligonie fait construire un hôtel, à l’entrée du village, composé de 21 chambres
et en 1902 l’établissement thermal situé devant la source Ligonie.
Un
établissement grand standing avec une chaufferie à bois et équipé de cabines de
bain avec baignoires en fonte émaillée. À quelques mètres de l’entrée de
l’établissement, la source Ligonie est abritée par un kiosque en bois.
A cette époque La
Souchère-les-Bains accueille quelque 3.000 curistes par an et une gare est ouverte pour desservir la station thermale.
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Crédit Photo Olivier Chambon |
En 1914, la première guerre mondiale viendra donner le coup
de grâce à la station de la Souchère-les-Bains. Les curistes ne sont plus au
rendez-vous, et la station thermale va tomber dans l’oubli.
La Souchère aujourd’hui
De l’établissement thermal construit au début de XXème siècle
il ne reste rien.
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L'embouteillage |
De la source il ne reste que la buvette en granite qui était
noyée dans la végétation en 2017.
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Crédit Photo Vincent Joffre |
Si en 2017 il est encore possible de voir l’eau couler par les
robinets, en mars 2019, cette construction commence à disparaître sous les
alluvions du ruisseau, il n’est plus possible de gouter l’eau.
Si rien n’est fait, la source Ligonie ne sera plus qu'un souvenir.