L’activité
thermale de La Bourboule remonterait à l'époque gallo-romaine mais les sources
semblent perdre de leur intérêt au XVIIIe siècle.
La
notoriété de la station commença en 1814 avec la construction du premier
établissement thermal. Qui sera racheté et agrandi par la famille Choussy. 1854
est une année déterminante grâce à la découverte des propriétés thermales des
eaux qui contiennent de l’arsenic en
assez forte concentration. Un second établissement ouvrira ses portes cers
1862, l’établissement Mabru situé à proximité immédiate de l’établissement
Choussy, concurrençant fortement ce dernier. Chacun rêve alors de capter
"sa source", et une véritable "guerre des puits" s'instaure
avant d'aboutir en 1872 à la construction de l'établissement Choussy. En 1877,
on inaugure l'établissement "Les Grands Thermes".
La
construction des « Grands Thermes » est confiée à l'architecte
clermontois Agis-Léon Ledru ; elle commence en 1876 et la première tranche
s’achève en 1877, début de la 1ère saison thermale. Mais même en 1879, seule
une moitié de l'édifice projeté est ouverte au public, et le grand vestibule
d'accès aux galeries n'est pas terminé. L'inauguration des Grands Thermes n'a
lieu qu'en 1904, presque 30 ans après le commencement des travaux.
D’autres
travaux d’agrandissement et d’aménagement continueront jusque dans les années
1960-1970. A cette période, les espaces intérieurs sont rénovés : les anciens
décors peints sont recouverts de peinture, des galeries sont couvertes de faux
plafonds ; le mobilier, en particulier la buvette centrale, est modernisé. A
l'extérieur, la presque totalité du décor sculpté de l'entrée principale est
supprimée, probablement à la même époque.
Erigés
sur les rives de la Dordogne, les Grands Thermes de La Bourboule sont
construits autour d’un hall, d’où partent l’ensemble des galeries des
différents services de cures. Ce qui fait son originalité, ce sont les quatre
petits dômes des angles du toit et celui, plus important, érigé au sommet de
l’entrée nord, qui lui donnent un petit air de palais byzantin en pleine
Auvergne.
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